A Nantes, L’Etape Insertion se mobilise pour les Journées nationales Prison

Le samedi 20 novembre, le collectif Prison 44 organisait les 28ièmes Journées Nationales Prison autour de la thématique : « Prison : Une communauté à part ? ». Intervenants et grand public ont pu échanger autour d’une justice humaniste et de la vie après la détention.

Pour une justice humaniste et intégratrice

Le collectif Prison 44 regroupe une quinzaine d’associations de Loire-Atlantique œuvrant sur les champs socio-judiciaire et carcéral. Cette journée était conçue autour d’un forum des associations membres du collectif, permettant de découvrir les initiatives locales qui œuvrent à une justice humaniste et intégratrice.

Dans notre démocratie, la Justice remplit une mission fondamentale de l’État qu’il ne saurait ni concéder ni aliéner. Nul ne peut se faire justice soi-même. La Justice est un service public, elle est rendue au nom du peuple français en conciliant la protection de la société, la sanction des actes du condamné et les intérêts de la victime. L’Etat se doit de préparer l’insertion ou la réinsertion de la personne détenue afin de lui permettre de mener une vie responsable et de prévenir la commission de nouvelles infractions.

Pour questionner et réfléchir sur cette Justice et la citoyenneté des personnes détenues, une table ronde animée par Jacques TREMINTIN (formateur- travailleur social-journaliste) a réuni trois professionnelles :

  • Madame Anne-Sophie CHENEVIERE conseillère pénitentiaire d’insertion et de probation au Centre de Détention de NANTES
  • Madame Sylvie GRUNDVAL Maître de conférences – HDR Membre du laboratoire de recherche Droit et changement social UMR-CNRS 6297 Co-Responsable pédagogique du master 1 et 2 « Sciences sociales et criminologie »
  • Madame Maud HOESTLAND, directrice des affaires juridiques auprès du Contrôleur général des lieux de privation de liberté.

Des débats riches ont eu lieu autour de ces trois thèmes :

  1. En quoi l’aliénation d’un certain nombre de droits, inhérente aux limites et contraintes particulières qu’appliquent les établissements pénitentiaires, vient-elle contrecarrer l’un ou plusieurs de ces trois axes ?
  2. Quel rôle peuvent jouer les aménagements divers dans le processus d’insertion et de sortie de la délinquance (la désistance), alors qu’ils ne sont pas toujours compris et/ou acceptés par l’opinion publique ?
  3. Quelle place pour les intervenants sociaux, les bénévoles, les associations accompagnant les personnes sous main de justice hors et dans la prison dans cette dynamique d’insertion/réinsertion/désistance ?

Pour une vie digne après la détention

L’après-midi, un ciné-débat avec le fil « Les drapeaux de papier » a permis d’appréhender la vie après la détention. Le réalisateur Nathan AMBROSIONI était présent pour évoquer par son prisme cinématographique la prison et ses enjeux.

Novembre 2021

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